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Un bon spectacle à Paris : A-t-on toujours raison ? Which witch are you ?

A-t-on toujours raison ? Avec Fred Blin, oui, c’est important.
Ça faisait longtemps que je n’avais pas aimé un spectacle d’humour à ce point là.
Un clown, un vrai qui se résume ainsi dans mon esprit : la fille adoptive de Monsieur et Madame Fraize a pris un détour compliqué dans la vie... cette sorcière sdf semble sortir de la rue (drôle ça “sortir de la rue”) et a peu être un peu abusé de quelques substances mais ses failles et sa beauté n’en sont que bien plus grandes.


Forcément, dans l’humour en France, quand c’est absurde on cite souvent Marc Fraize, mais il y a aussi une vraie émotion et de la poésie, cette étrange sensation que l’on retrouve rarement dans les spectacles actuels de standup, une émotion cueillie pour la première fois en tant que spectateur à l’occasion d’un show bien barré du sublime Paul Currie au Fringe en 2019.

Fred Blin est incroyable. Pur talent, entre poésie et bizarrerie parfois violente, j’ai ri comme rarement.
Je ne sais pas pourquoi ce genre de spectacle est un peu à la mode, ce genre absurde 4000, sans punchline, sans effet comique comme peut l’être parfois (souvent) le stand-up parfois un peu vu et convenu pour un aficionado comme moi ayant bouffé de façon un peu trop extrême pas loin de 140 “specials” de comedy et de stand up dont le dernier en date est celui de Louis CK au Madison Square Garden en live stream.
Oui, je peux le dire, ma culture standup est plus grande que la tienne, non ne rougit pas non.

Alors, quand un ovni se pose sur les planches, je suis souvent bon public, mais là je peux le dire, c’était extraordinaire.
Poétique, déluré, absurde, clownesque et parfaitement interprété et maîtrisé dans ses effets tout comme son art…
Un conseil : foncez… Et profitez de la sortie pour vous offrir un doux bisou de cette belle sorcière, et embrassez la pour moi.

mamma mia j'ai pleuré.

Juste un retour en arrière, je suis allé voir la comédie musicale Mamma Mia un jour à la Seine Musicale y’a un an ou deux. J’avais zappé ce moment sublime de ma vie, une sorte de beau trauma.

J’accompagnais mes nièces et c’était une sortie en famille.
Comme tout le monde je connaissais un peu les chansons, c’est culte, normal.
Mais au bout de 20 ou 30 minutes, j’avais les larmes aux yeux, je pense que je vivais une période pas facile, mais pas forcémment, je devais être un poil sensible mais j’ai pleuré de cette expérience que je qualifierais presque de “out of body experience cry'“.
Je me suis demandé sur le moment si c’était ce jour là que peut-êtree je découvrai finalement que j’étais gay, quel soulagement, ou juste extrêmement sensible. Soit.
Mais c’était vraiment étrange comme sensation, je ne suis pas un ultra fan de Mamma Mia! Je connais un peu, comme tout le monde vu que ça passe à la radio depuis que j’ai la capacité de reconnaître les sons à la radio.

En réalité je crois que ce qui m’a vraiment boulversé c’était à ce moment là dans la salle la cohésion qui existait entre le public et les chanteurs, danseurs, et comédiens. Tout le monde en harmonie, qui chantait ensemble, un véritable univers qui vibrait à l’unisson sur une île musicale.

Chiquitita
You and I know
How the heartaches come and they go
And the scars they're leavin'
You'll be dancin' once again
And the pain will end
You will have no time for grievin'

Là j’ai chialé.

Gérard Darmon et Edwy Plenel - Le ridicule de l'acteur face au journaliste...

Je suis en retard pour regarder l'échange entre Mr Darmon et Mr Plenel. En revanche je le trouve passionnant sur ce qu’il dit de notre époque, des élites, des stars, et des médias.
Darmon et Beigbeder sont troublés dans leurs positions de confort par l’agitateur Plenel et ça les agace.

Il 'y’a aussi ce formidable billet de Bruno Donnet sur Europe 1 qui résume l’affaire et explique que l’amitié entre Eric Dupond-Moretti et Gérard Darmon permet d’expliquer l’attitude de ce dernier envers Plenel, lui en voulant certainement de dévoiler les casseroles d’Eric DM.

Pathétique quand on sait qui est Dupond-Moretti, sa réputation et ses casseroles.
Merci au passage à Macron de l’avoir placé à ce poste de Ministre de la Justice.

Parfois les commentaires YouTube suffisent à tout résumer parfaitement :

- Je pense sincèrement que Gérard Darmon et beaucoup d'autres ne veulent surtout pas que les choses changent POUR EUX . Quand au petit peuple il en a absolument rien à faire

- Une fois de plus un acteur que j'apprécie dans son métier et que je prends plaisir à voir sur les écrans me déçoit beaucoup en venant s'exprimer sur un plateau TV à propos de sujets dont il ne sait rien. Avant Gérard DARMOND je me souviens de François BERLEAND qui au début du mouvement des gilets jaunes était venu éructer devant les caméras : "les gilets jaunes nous emmerdent, ils me font chier..." Tous ces people grassement payés pour faire le métier qui les passionne ont oublié leurs privilèges. Ils habitent les grands appartements parisiens, déjeunent et dinent dans les grands restos, sont invités à tous les évènements mondains que les bobos adorent, etc... Ils ignorent et méprisent les peuple. Pour eux les abus des gens de pouvoir sont normaux. D'ailleurs ils les côtoient et les courtisent sans honte. Dans leur esprit ce sont ceux qui les dénoncent comme MEDIAPART qui sont au mieux des mesquins et au pire des inquisiteurs. RUQUIER et SALAME pensent évidemment la même chose et alimentent cette autosatisfaction devenue insupportable !

Pour les autres retardataires voici le passage en question :

The Batman Vs Kodo

The Batman Vs Kodo

C’est quoi le délire avec The Batman et Robert Pattinson ?
Les critiques sont bonnes, je m’attendais à un bon film. Et non. Bien déçu.
Je comprends pas déjà dans le métro je vois les affiches encore plus dark et encore plus cinglé je me dis chouette j’aime bien ça dark et cinglé ça pourrait me définir convenablement.

Et là, catastrophe, on est allé le voir avec mes cousins la semaine dernière et bah sur 4 personnes on a tous trouvé ça pas terrible.
Y’a rien de "très dark”. Bon ok Gotham est noire, pluvieuse mais c’est assez banal. Un divertissement correct c’est tout.
Et rien de cinglé à part le méchant : oulala le Riddler est un fou ça c’est assez dingue non ? bah non.
Et joué par Paul Dano, toujours excellent mais j’avoue avoir été blasé car habitué à le voir dans des rôles de ce genre un peu inquiétant (cf. Prisoners). J’aurais pu parier que ça allait être lui sous la cagoule.

Bon ok c’est sympa sur le suivi de l’enquête et le côté détective. Mais parfois aussi assez ridicule : el rata alada (le rat ailé), ils ont besoin de 3 ou 4 essais avant de capter que c’est une chauve souris… Sérieusement ? ahahaha bordel. Au début ils disent the rat with wings… a pigeon!
Sans déconner ? J’ai faillit éclaté de rire.

N’y allez pas c’est vraiment pas terrible. Je mets 4/10 comme note.
3 points pour chaque heure du film. 3 heures bordel ! et un point pour les pop corn on a pris des sucrés et des salés.

Sinon tu peux mater le superbe film The Piano, la leçon de Piano pour une valeur sûre.


VS

On a été voir Kodō à la salle Pleyel.
En message WhatsApp un jour elle m’envoi ça te tente ça ? avec une photo de l'affiche.
Elle a des invitations. Je check je me dis ça doit être un truc qualitatif ça mais aucune idée de ce que ça peut bien être. Je fais une recherche : des types japonais qui tapent comme des dingues sur des tambours géants. ça a l’air hyper chelou ça ! Bah oui bien sûr qu’on y va, direct je lui dis ok !
Et c'était incroyable ! Sans déconner. La première partie j’ai rarement ressenti un truc aussi fort.
ça m’a pris aux tripes, l’acoustique de la salle Pleyel aidant. Le côté primitif des tambours et de leurs réverbérations sans doute aussi. Splendide !

Pour l’histoire la troupe se réunit sur l’île de Sado au Japon pour les répétitions et enchaîne sur des tournées mondiales. Le peu que j’ai lu sur le sujet me fait penser qu’il s’agit de stars en leur pays. Comme des Sumos un peu. Merci Renaud.
Merci pour ce moment c’était magique.

Allez vidéo pour toi. Attention ça n’a rien à voir avec l’émotion ressentie assis dans la salle et recevant de plein fouet les vibrations des tambours.

Voici le résumé sur le site de la Salle Pleyel.
Kodō One Earth Tour 2022: Tsuzumi

Avec le spectacle Legacy, Kodō avait rempli la Salle Pleyel début 2020. Le collectif revient en 2022, pour présenter Tsuzumi, à Paris et en tournée !

Kodō signifie « battement du coeur », mais aussi « enfant du tambour ». Installé depuis les années 70 sur l’île de Sado en mer du Japon, le collectif Kodō perpétue la tradition du taïko, un tambour géant aux combinaisons rythmiques infinies. Depuis des décennies, Kodō a voyagé à travers plus de 50 pays sur les 5 continents comme ambassadeur exceptionnel d’un Japon éternel.

Dans Tsuzumi, les musiciens remontent aux racines du taïko pour créer une toute nouvelle oeuvre. Chaque tambour taïko établit un lien entre la nature et l’homme.

À ce jour (et à l’avenir), une chose est sûre : Kodō est synonyme de tambours entêtants et de réverbérations illimitées. Tsuzumi est une oeuvre commémorative incarnant la genèse du battement ininterrompu de Kodō.

Venez ressentir le son de Kodō vous bouleverser l’âme !

Babor Lelefan, c'est important.

En plus d’être assez bon dans le domaine de l’humour, ce jeune homme assez stylé nous offre des enquêtes hyper bien fournies sur les arnaques du web, ITWorks ou encore l’inconnu David Michigan aux 11 millions d’abonnés sur Instagram.

J’adore ce genre de contenu bien monté, intelligent et drôle et je vous conseille donc de checker ses vidéos, enquêtes mais aussi sketchs à prendre bien évidemment au 300ème degré celsius.

Je crois aussi avoir tenté l’aventure de son long métrage avec des guests comme Dava mais j’avoue le mater un peu en dents de scie, oui, tout à fait, en dents, de la scie.


Je suis aussi hyper respectueux du type qui se fait mettre la pression par le Michigan avec des courriers de mise en demeure de supprimer sa vidéo et sa capacité à ne pas se démonter et à poursuivre le dossier en justice.

Force à Babor Lelefan et merci pour tout ce que tu fais pour ton pays.

ah oui ça troll aussi magnifiquement Norman fait des vidéos et du stand-up

Personne ne te revaudra ça, à part l’argent du Youtube game et ça ça compte, alors continue ton travail d’enquête digne d’Elise Lucet mais en moins prétentieux.
Bisous

Inivisibilia Podcast

Quand je cours j’écoute des podcasts. C’est ma carrotte pour me motiver.

Dernièrement j’ai découvert Invisibilia de NPR (le best de la radio US) au sujet des forces intérieurs qui nous poussent à agir et à vivre (émotions, sentiments)

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Le premier épisode traite des pensées et des domaines de la psychothérapie. Domaine que je connais en pratique.
ça explique que :

  • le 1er courant était l’inteprétation des pensées autour de figures comme Freud.
    Nos pensées ont un sens. Elles peuvent expliquer quelque chose.

  • Le 2nd courant est celui de la CBT (Cognitive BEhavioral Theapy) ou TCC en français pour Thérapie Comportementale et Cognitive. Dans cette pratique il s’agit de lister les pensées négatives que l’on a sur soi ou sur les choses et de noter le tout afin de considérer comment l’inverse s’applique. Si je pense “je suis une merde” alors je vais lister les éléments qui me prouvent le contraire. et je vais découvrir qu’en vrai je suis pas vraiment une merde.

  • La 3ème vague, celle actuelle, est une évolution de ça qui se base sur la méditation et le moment présent. Je ne suis pas mes pensées. Mes pensées ne me définissent pas. Je suis au dessus.

    ça correspond à la tendance actuelle que l’on observe pour la méditation, le yoga, Mindfulness, la présence au moment. J’observe mes pensées et je passe au dessus. Je laisse aller.


Ce podcast est extraordinaire et celui sur la peur m’avait aussi marqué sur l’analyse de la peur des serpents.
on a peur des serpents car on ne comprend pas comment ils se déplacent. ils glissent et ça nous semble être l’oeuvre du diable. En fait, ils ressentent les choses et si l’on a peut ou s’il y a du danger ils vont encore plus vite.

“Sakes are cruising on currents of our own fear.”


Bref, vive NPR et les podcasts.
Ah oui NPR, c’est aussi la chaîne derrière THIS AMERICAN LIFE, l’un des meilleurs podcast du monde.
BISOUS

L'ego de Branco

Dimanche dernier on a marché jusque l'Île saint Louis. 
En partant elle m'a dit "est ce que tu veux que je reste ?" 
j'ai encore pas su quoi dire. Oui Mais... 

Oui tu me fais du bien… mais j'ai peur de ce que je peux faire, de te faire, du mal. 

Bref, le retour en vélo fut froid mais elle m'a expliqué en rentrant chez elle que je ne voulais aucune responsabilité. Même le choix d'être ensemble je ne veux pas l'assumer. Et elle est capable de prendre beaucoup de responsabilités, elle en a déjà assez, mais pas celle-ci. Celle-ci c’est à moi de la prendre. Elle a raison. Je refuse toute responsabilité, même celle de vivre ma vie.

Puis j'ai vu Juan Branco, assis au nez-de-chaussée à sa fenêtre du quai d'Orléans, à l’angle de la rue sur l’Île Saint-Louis, il avait face à lui une vue superbe sur le dos de Notre Dame. Je l’ai reconnu direct et j’ai croisé ses yeux pour exprimer mon mépris.
J’espère que le message est passé.
Il semblait bien, calé là, pensif, à voir comment faire la révolution du bas de son jolie cocon situé dans un des sites les plus chers de Paname…

On aime pas les riches en France.
C’est un garçon, voir un homme pas encore bien cadré, qui a grandit dans le 16ème et qui le/se déteste qui vous le dit.

J'ai tellement de mal avec ce genre de personnage avocat médiatique, et mes colocs aussi après en avoir discuté avec eux.
Ça ne valide en rien mon avis, mais ça le soutien pas mal vu le profil des gens avec qui je vis : une avocate spécialisée d’affaires sociales et environnementales et un porteur de projets associatifs et culturels.

Juan Branco pour moi c’est ce genre d’homme enfant qui cherche la fame et la célébrité à tout prix, au travers de ses “affaires juridiques”.
Il veut le regard et la validation des autres, mais de qui ? de Papa ? de Maman ?
Il dit défendre les gilets jaunes alors qu'il crèche sur l’île Saint-Louis.
Bon vous me direz l’un n’empêche pas l’autre. N’empêche que ça fait bizarre comme tableau.
Il se montre volontiers dans les médias, publie des livres sur ses élans révolutionnaires, se disait “l’avocat de Julian Assange” alors que son rôle est celui de “conseiller juridique”. Ce pourrait même être un simple bénévolat pour gonfler sa célébrité.
On sent qu’il sait jouer des médias et de notre époque pour gonfler son EGO.
Un EGO qui semble absolument indiscutable.
L’EGO est un poison d’après les nouveaux sages, maîtres spirituels et Jim Carrey ;-) J’en sais quelque chose.

Il était avec sa veste de militaire noire aux épaulettes rouges, celle qu’il met sur les plateaux.
On sent, rien que dans ce détail, l’ego surdimensionnée de ce garçon, jusque dans la couture...

Il semblait pensif avec sa vue de privilégié, je m’imaginais son discours intérieur romantique :
“Comment puis-je changer le monde et faire la révolution de là où je suis,
si bien calé, si comfortable ? ah oui et si je pouvais aussi par la même occasion marqué l’histoire de mon nom en lettre capitales et devenir immortel… YOLO.”

Le lendemain, début de semaine dernière, je vois qu'il est accusé de viol dans les médias par une jeune fille de 20 ans, il publie sa version des faits sur les réseaux et les médias donnent la version de la fille.
Bien entendu celle de Branco omet quelques détails.

Je ne détiens pas la vérité sur cette affaire et je laisserait faire la justice.
- Complot ? Il dérange et on veut le voir tomber à coup de coup monté… ça sent le film hollywoodiens je ne pense pas qu’il “dérange” à ce point là, même si son Ego adorerait cette version.
- Chute par l’Ego d’un homme ? Il invite une jeune fille rencontrée sur Instagram à siroter des verres en face de chez lui sur l’île Saint-Louis avec vue directe sur la seine, Notre Dame et le coucher de soleil pour passer une soirée en bonne compagnie ? Probable, comme le ferait beaucoup de garçons… ça se passe de façon un peu abrupte et il oublie les manières d’un gentleman ? Peut-être.

Sauf qu’il ne veut pas être n’importe qui, et que jouer avec une jeune fille, de l’alcool et peut-être d’autres substances, ça peut être risqué en 2021…

Au final, je réalise que c'est n’était pas la révolution qu'il devait avoir en tête à ce moment là le petit prince au RDC de l’Île Saint-Louis mais bien le poids de son ego et de la fame fragile qu’il s’est construite…

La série Rectify est une merveille.

La série Rectify est une merveille.

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ça fait longtemps que je dois écrire ça.

Un billet, une critique, un post je ne sais pas pour expliquer la nécessité de regarder Rectify. C'est presque un devoir à notre époque.

Je parle de l'une des plus belles séries de ces dernières années qui est passée sous les radars car pas mainstream et nécessitant un peu de patience et de concentration. Oui, voir même un peu de travail, un effort au début avant de se laisser porter par la grâce d'un bijou artistique. Je comprends l’épuisement à la fin de la journée de travail qui rend Koh Lanta ou tout autre série grand public plus facile à regarder que de lire un livre ou de voir un film classique en N&B mais parfois je considère qu’il est nécessaire de faire l’effort de voir des choses plus profondes, qui marquent et qui vous interrogent, vous sortent du confort.

Rectify est une grande beauté.

Elle fait partie de la liste des oeuvres qui touchent juste.

Lente, sans action, peu de sexe, sans histoire incroyable, sans retournements de situation. La beauté du quotidien, de la vie qui passe et de l'ennui.
L’histoire est celle d’un type condamné à la prison à vie depuis son adolescence pour meurte et qui ressort après 20 ans de prison suite à la découverte d’une preuve ADN qui pourrait bien l’innocenter. L’histoire est surtout celle du retour à la vie d’un homme condamné à la prison. La redécouverte du parfum des fleurs et des petites choses simples qui rendent grâce au quotidien.

Je la mets sur le même niveau que La Grande Bellezza ou Detectorists (BBC mon amour) dans la capacité à sublimer le rien et à faire de la contemplation notre unique devoir en temps que spectateur.

Ces oeuvres nous montrent le beau, pointent le focus sur des détails, les petits riens qui font une grande vie, riche de tout et de rien.

Regardez Rectify c'est voir le beau un peu plus partout, dans l'arrière-plan. C'est aussi décider de ne pas se contenter de la soupe sur Netflix (ok le jeu de la Reine est bon mais je reverrais pas cette série à 6/10 dans mon système de notation alors que Rectify passe largement les 9/10 à mes yeux).

J'ai vu un article du créateur de la série qui disait qu'il ne fallait pas être sur son portable ou faire autre chose en regardant la série, qu'il fallait prendre le temps de se laisser happer et je trouve qu'il dit là l'essentiel.

Tout couper et s'y plonger entièrement pour pouvoir contempler la beauté totale.

Allez, fais toi du bien et regarde Rectify.

La fin de Depardieu, Konbini qui l'enterre.

Au cas où vous n’auriez pas vu cette vidéo, voici l’une des pires interview qu’il m’ait été donné de voir. 13 minute de vide... Bon bien sûr c’est Gégé qui enterre le journaliste enfant, mais pour moi ça marque la fin du Depardieu, car il montre aussi là tout son vide abyssal. Génie du cinéma certes mais creux puisqu’on lui a tout passé comme à un enfant gâté.

ça rassemble deux choses qui m’agacent fort : Gérard Depardieu à qui l’on pardonne tout, et Konbini, le vide journalistique de ma génération.

Le journaliste, est mou, sans âme, scolaire et respire le vide charismatique face à la fameuse “bête immense” qu’est Depardieu. Konbini, parce que c’est Konbini chope des grosses pointures à interviewer, et ça se veut cool, trendy, un peu limite, etc.
Bref ça ne l’est jamais. Sauf avec Pio Marmaï dans une fromagerie italienne.

J’en ai ras le bol de Gérard aussi.
Oui le mec est un dieu du cinéma mais c’est aussi le mec qui serre la pince de tous les dictateurs du monde, qui va un coup à gauche, un coup à droite, sans avoir aucune morale ou valeur. Et on lui pardonne tout à ce bon vieux gégé, parce que c’est gégé hein ! Comme avec Chirac, il était cool Chirac alors on ferme les yeux.
Les français sont des veaux.

Il te justifie ses amitiés douteuses avec des phrases dans le style
- “je suis Depardieu, moi j’aime l’homme.” (c’est moi qui écrit ça, je le cite pas mais tu vois l’esprit)

- “je suis un citoyen du monde” (ça je crois qu’il l’a dit mais je vais même pas vérifier, tu comprends l’idée, le but c’est pas de le citer au mot.

Ce genre de phrase bidon qu’il peut sortir pour justifier ses amitiés avec un type comme Kadyrov en Tchétchénie.

Bref Depardieu, légende du cinéma, devenu par la force des choses un vieux con, qui finit par dire n’importe quoi en interview, qui faire genre il sait ce qu’il dit, qui commence par “non” à chaque fois que le journaliste pose une question.
C’est une méthode infaillible pour prendre le dessus.
Tu pèses déjà 200kg de plus dans le game de la vie que le chétif journaliste bobo qui t’interview avec son dernier iPhone dans les mains et ses Stan Smith aux pieds, alors tu en rajoutes pour montrer comment t’es supérieur en commençant chacune de tes réponses par “non c’est pas ça”.

Gérard Depardieu, bel abruti.

Konbini, rien.

La fable du loup, du journaliste et du berger.

Hier, comme nombre d’entre vous, je tombe sur la fameuse vidéo du berger Joseph Boussion qui décrit son quotidien difficile et reproche au reportage d’Hugo Clément sur le sujet des loups d’altérer la réalité.

Pour le contexte, la voici :

[Message de service] à Hugo Clément et ses faux reportages pute à clique. #Loups

Publiée par Carnet de berger sur Mercredi 8 juillet 2020

Hello, World!


Je ne connais rien au sujet du loup, moi aussi, comme Hugo, je suis une merde, respectable, mais une merde dans le sens bobo hipster parisien à qui il ne manque que les tatouages sur l’avant bras pour ressembler à ce journaliste que je ne porte pas en estime (insert ici un tatouage de dague, dans un cœur transpercé en feu, trois mats ou autre).
Qu’on soit bien clairs.
Je ne détiens aucune vérité, celle-ci est probablement, comme souvent, située entre deux extrêmes, à savoir au milieu des deux témoignages qui nous rassemblent ici : celui de @carnetdeberger et de @hugoclementk

À quand un débat et une rencontre dans le respect ?

Probablement jamais.

Le problème c'est bien la distance qui sépare ces deux mondes, donc une incompréhension immense entre l’univers glamour du journaleux parisien, tatouages stylés à l’avant bras, et qui navigue en scooter entre les mondanités de son milieu de célébrités des réseaux, milieu dans lequel il raconte avec charismes et encre au bras ses aventures sur le “terrain” et celui opposé du berger qui en chie en montagne, certes dans un environnement magnifique mais difficile, composé entre autres du froid, des pluies, orages, attaques de loups et faible quota de grasses mat’, et qui trime, littéralement, pas comme Hugo à la salle de boxe, pour protéger son troupeau d’attaques et de dangers fréquents.
Pourtant c’est drôle, je pense qu’il existe une chose puissante qui les lie : l’amour réel de la Nature.

Moi aussi je deviendrais très en colère si mes journées étaient aussi rudes que celles de ce berger et que je me vois raconter la vie, peut-être même donner une leçon, par un journaliste “parisien” (dans le sens péjoratif du terme) enfoncé dans sa chemise bleue Kitsuné à 200 euros
Pas loin de la moitié de mon loyer.
Tu la vois la colère là ?

L’imagination sert, je l’ai appris récemment à la lecture du discours de J.K. Rowling à Harvard à se mettre à la place de certaines personnes, à se rapprocher de leurs souffrances et de leurs expériences. En somme, à développer son empathie pour faire bouger les lignes, changer, agir en se battant pour ces autres qui n’ont pas notre chance, quelle qu’elle soit.
Crois moi mon imagination me sert beaucoup plus à me rapprocher du témoignage du berger réaliste, terre à terre, que de celui du pseudo “journaliste” influenceur qui roule en scoot’ à Paname pour rejoindre ses petites soirées mondaines.

Mais je ne pense pas que ce dernier, aussi déconnecté soit-il de la réalité du terrain qu’il fréquente, pense mal. Ce serait trop simple.
Il a juste ses idées, bien arrêtées, et oublies les humains de l’autre côté de sa pensée, ceux qui triment, ont aussi une famille, et ne sont pas non plus des ennemis de la nature, voir des ennemis tout court…
Hugo Clément, et c’est un mal de notre temps, est juste porté par ses followers et sa notoriété, demi-dieu des réseaux, il pense que sa vision est la bonne et oublie le réel, son nombril n’est pas celui du monde, et c’est bien naturel de l’oublier quand on frôle le million de gens qui nous “suivent”.
Tout comme John Mulaney explique que Mick Jagger oublie parfois de faire preuve d’humilité, je m’égare dans l’humour.
Il est dangereux le terme “followers” hein, y’a peu de sens critique chez celui qui “suit”.

Quand je vois la vidéo du berger, je suis assez heureux de voir que d’autres partagent mes idées sur ce type de journalisme que je ne porte pas dans mon cœur.
Hugo Clément, c’est de la vulgarisation et de l’info-divertissement, donc à peu près tout ce que je considère comme le poison de notre époque. Un seul angle de vue, au service d’une pensée unique, aucun recul, aucune remise en question, du clic, des formats courts, 5 minutes par sujet sur les posts Instagram et Facebook, brefs l’idéal pour ne pas faire un boulot profond de journalisme.
Hugo Clément n’est pas un journaliste, c’est un influenceur semi célébrité qui va visiter le terrain pour donner son point de vue de bobo hipster parisien. Et c’est très bien un point de vue, mais ce n’est pas du journalisme ça…

Alors comme j’aime bien me faire l’avocat du diable, bien sûr il éveille les consciences de jeunes ados sur l’écologie et d’autres sujets qui lui tiennent à cœur. Et ça c’est pas rien. En revanche, il ne développe absolument pas leur SENS CRITIQUE.
Et cette idée là, celle du sens critique, c’est proche du concept de la religion pour moi. C’est ce qui permet aux gens de se poser les bonnes questions, de comprendre que ça c’est une Fake News, d’aller chercher l’info, et le contre argument. Bref d’être doué d’un cerveau plutôt que de suivre le mouvement.
On me suit les “followers” ?


Questionne tout, lit un journal de droite, puis de gauche, et comprend que le monde est au milieu, souvent. Comme ce berger qui tue parfois des loups pour garder en vie son troupeau, amoureux de la nature et assis à côté de ses gros chiens, descendants directs du prédateur.

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Je me dois d’exprimer ici en toute transparence ma position sur le sujet du journaliste, j’ai une certaine antipathie pour ce garçon, hipster parisien tatoué aux avant bras auto proclamé sauveur et guide de la pensée en France. Pour moi Hugo Clément, tout comme Yann Barthès fait parti du problème, des gars complètement déconnectés du réel bien installés dans leurs Stan Smith et leurs brunchs en terrasses parisiennes et soirées dans des lieux branchés.
Des gens comme ça, qui tirent leurs pensées d’un seul extrême en voulant faire le bien, j’en suis sûr, sont responsables des gouffres qui existent politiquement entre Paris et les régions, entre Londres et les villes d’Angleterre, entre New-York et l’Amérique. Tu me suis ?
Quand on se fout à se point là des autres gens, de ceux dont la réalité est toute autre que celle de ton scooter, de ton vélo à assistance électrique ou de tes baskets Veja qui te déposent à tes soirées parisiennes, alors on crée un gouffre, et ce gouffre a un nom : Brexit, Trump, Le Pen, etc.


MISE à JOUR : Hugo Clément a contacté le berger pour venir lui rendre visite.
La dernière vidéo du berger résume encore l’écart entre ces deux réalités…
Le journaliste lui propose une semaine… dans un an.
”Bah oui, là c’est juillet et en août avec Alexandra on a prévu de partir un mois au Cap … donc bon tu vois dans un an, peut être...”
Et puis vu la vitesse à laquelle va le monde on est sûrs que dans un an y’aura pas eu d’autres sujets plus “chauds” pour ton audience le journaliste.
Et d’ici là, toi le berger, compte bien tes brebis !

#HugoClément m'a contacté oui sauf que... #Loups #video #coupDeGueule

Publiée par Carnet de berger sur Samedi 11 juillet 2020

Hello, World!

Ici j’engage, veux-tu m’épouser ?

Hugo Clément / Joseph Boussion / Loup / Loups / Sur le front /



La Parisienne, essai.

Pas sûr qu'elle passe Gare du Nord, en haut d'la rue Maubeuge, La Parisienne, l'influenceuse qui poste sur Instagram sa tenue du jour, assise à la terrasse d'un café, mode croissant, un allongé et p'tit livre activé.
Mais si ! Tu sais, couverture blanche éditions Gallimard, ça passe crème.

Elle vient pas ici elle qui circule en Uber de rendez-vous en shooting pour vendre le faux qu'elle crée les doigts sur son smartphone. Y'a des endroits de Paris curieusement qu'on les voient pas influencer le dimanche soir entre deux rayons de soleil qui se couche sur papier peint pastel. Tant mieux remarque, ça laisse encore un peu de vrai à la capitale.


Paris est une carte postale. Quelques endroits, souvent les plus beaux sont les pires.
J'ai réalisé ça avec elle, La Parisienne, entre autres, et aussi quand j'ai vu un ptit train circuler à Montmartre... put**n y'a qu'à Disneyland qu'on vois un truc pareil. Du faux, carton-pâte. Manque plus que des acteurs déguisés en parisiens... ah si, c'est elle, La Parisienne.


Celle qui fait que tout le monde se juge, se regarde se regarder à la terrasse des cafés, parler fort surtout du vide. Scène de l'enfer, jugement capital.

Moi aussi je juge, t'as une paire de StanSmith aux pieds et un sac de courses bio : t'es un en*culé.
À maubeuge on a la plus "belle vraie vue" de Paris, le sacré cœur en haut et en bas les camés et distributeurs de kit à crack.
Alors elle est où La Parisienne ?


Paris est dégueulasse, ça pue, y'a du boucan, Pandémonium, Paris est naturelle et vilaine, mais toi la Parisienne t'es pire, faussaire à vendre du vent, on le connaît ton prix, celui qui te fait vivre là-haut, dernier étage bâtiment Haussmann. La peste, elle a commencé à Paris, sur les tables des cafés où tu t'es mise en scène. Tout un marché qui vaut pleins de sous et qui a aspiré l'âme de la ville sur les réseaux.

Comment on reconstruit ce qui est détruit, par toi et les trottinettes, bah on fout tout à l'eau, on s'en balance.
Et viens pas t'engager pour la planète alors que toute ta vie repose sur le textile, please.
Allez La Parisienne, je te déteste parce que c'est moi aussi Lui, La Parisienne.

Ici j'engage, veux tu m'épouser #parisisforhaters

Les encombrants

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J'adore les encombrants, à chaque fois que j'en vois je m'arrête et je fouille.

Là en plus y avait des bouquins donc je suis resté 15 minutes. J'ai trouvé trois Sagan, elle était cool elle, j'ai lu "Bonjour Tristesse" mais rien qu'avec un titre comme ça t'es dans mon camps Françoise.

J'ai aussi chopé des bouquins de cuisine dont un vintage de Cyril Lignac, "Cuisine Attitude". Il a toujours eu une tête de co*illon lui ! Il m'agace même s'il est peut-être sympathique. À partir du moment où tu passes à la télé et où tu deviens connu grâce à ça, y'a 9 chance sur dix que tu sois surnuméraire. Elles m'insupportent ces célébrités de la télé, je déteste #Nikos sur #Thevoice et #TopChef tout ça c'est fake, il surjoue l'émotion, c'est de la m*. J'ai rêvé qu'un taré du genre de celui qui a buté Kennedy se fasse Nikos, pareil, à la lunette, juste parceque c'est une partie du poison de #tf1 ...


Pardon je m'emporte. Je sortais d'une séance chez un magnétiseur à Ville d'Avray. C'était la première fois que j'y allais. Je suis curieux. Là comme par hasard elle me dit "moi contrairement aux autres magnétiseurs, je touche" bah non du coup. L'idée que je vienne voir un magnétiseur c'est pour que tu me touches pas, que tu gères mes énergies cosmiques, au feeling. Aussi j'ai mal au dos depuis plus d'un mois. Elle me dit "je ne traite pas les pathologies physiques". Bon bah parfait, merci pour la recommendation Ma'. En vrai c'était bien, elle a pas mal parlé, j'étais surpris de ça aussi,pour moi tu sens les énergies, et moins tu me parles mieux c'est. Mais encore une fois "Open minded" le gars.

C'était dans une rue magnifique, les maison là dedans sont incroyables, tu sens que y'a du millionaire derrière des grandes grilles. Du coup, inspiré après la session j'ai appelé mon ex, en tout ça a duré plus de deux heures, l'appel hein. La séance c'était 1h30. Je sais pas ce qui m'a fait le plus de bien des deux, enfin j'ai ma petite idée, c'est celle qui était à distance et qui ne m'a pas touché.
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#ecriture #instalecture #lecture #texte #art #lire
#ecriturecreative #nouvelle #histoirevraie #histoirecourte #penseedujour #concept #livres #apicaselfie #unephotounselfie #conceptphoto

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Lapin rouge.

Antoine est un tueur. Nom de code, Lapin. 

Il va vite, mais il commence à ralentir l’archange de la mort. 

À 60 ans, il contemple l’idée de la retraite avec délice. Marcher dans son village du sud, tranquille, sans penser à la prochaine cible, à la méthode, aux traces à effacer. 

Rien, juste lui et Luce.

Luce c’est son golden retriever, seul signe extérieur de richesse. Putain, une vrai princesse celle-là, pure race il en est sûr. Son père s’appelait Phoebus, y’a du sang bleu dans cette lignée canine. 

Elle est belle, gracieuse, solaire. C’est son point d’ancrage dans cette vie passée entre l’hémoglobine et le bruit des flingues. 

À chaque fois qu’il rentre à la maison, elle est là, tranquille, pas de stress, pas de mission, si ce n’est manger, dormir, baiser parfois quand elle croise un copain.

Ce mardi, c’est spaghetti pour l’homme, croquette pour la belle. Dans son temps libre, et après chaque mission, il prend un mois pour améliorer une compétence, et la cuisine est l’une de celle qu’il maîtrise le mieux après le fusil de précision longue distance SVRF-44.

Simple, efficace, comme la carbonara qu'il commence à connaître.

Comme ça tient un peu à l’estomac, après le déjeuner il sort pour la promenade. À ses côtés, Luce, toujours, et dans sa poche un Glock 9mm assez discret.

On ne sait jamais, 45 ans de carrière dans l’élimination de la race humaine, certaines personnes peuvent lui en vouloir et ça peut venir de nulle part. Les jeunes sont doués et leurs méthodes nouvelles, faut rester attentif.

Rien à faire à présent, juste se tenir tranquille, profiter de ses sous, peindre, lire et jouer au scrabble à la mairie tous les samedis. La retraite, tueur ou pas, sera la même pour tout le monde.

Il entend le bruit des gosses et de leurs scooters, des cons qui foutent la merde dans le village. Ils sont pas méchants mais ils manquent de finesse dans l’intellect et ça c’est vulgaire. 

Dans le village c’est leur seule occupation, le bruit. Et en plus aujourd’hui y’a visite de ministre à L’Isle-sur-la-Sorgue, alors c’est parade, tout le monde y va de son boucan.

Loin du raffut, il traverse la place du village et regarde le spectacle. Une tribune, le politique, les gens. Tous des veaux les français, pas méchants non plus mais bien assez bêtes pour se laisser faire sans trucider les responsables de ce merdier. La télé, Netflix, ça les calme. Du pain et des jeux.
Il a bien essayer de s’y mettre lui aussi. L’an dernier il a commencé House of Cards. Putain ! Ça l’a rendu fou ce truc là. C’est le pompon, ça te montre sous forme de divertissement bien ficelé comment ils se font entuber profond par les fumiers au pouvoir à coup de magouilles, de corruption, de détournement et tout le tutti. Et les gens, ravis par l’épisode du soir, bien nourris, ils bougent plus, rassasiés.
Comme quand t’as trop mangé, la flemme de se battre et de répandre la mort à présent. On reste tranquille sur le canapé à regarder la soupe. Faut dire qu’ils sont malins les gars en haut, la soupe elle est bien bonne. Chapeau les artistes, marionnettistes et tireurs de ficelles :
“Eh on va leur montrer comment on les encule mais on va faire passer ça pour du divertissement ok ? Et le soir ils materont ça sur un de leurs écrans et comme ça “Pas bouger Médor coucouche panier !”
Du pur génie.
Les gens à force ils en ont oublié leurs compétences de coupeurs de têtes, les couillons. A lui on la fait pas, il gagne un pognon fou pour éliminer n’importe qui, y’a personne qui l’emmerde.

 Il continue sur son chemin et laisse le bétail humain de côté. Il traverse le pont et longe la rivière, ce coin tranquille où il a si longtemps réfléchit au meilleur moyen d’éliminer sa prochaine cible.  La marche dans la nature, au bord de l’eau, y’a pas à dire, ça aide à s’éclaircir la tête. 

C’est important de faire le vide avant de tuer un homme, être là, dans le présent, pas tout foutre en l’air parce qu’on est encore dans le passé ou le futur, nan, là, en plein conscience de son acte odieux.

« Allez, retour à la maison la Lucette ! »

La place se libère petit à petit, deux berlines transportent l’une des têtes du gouvernement, il peut pas la voir en peinture celle là. La pourriture ça se lit sur un visage, il est sensible à ça Antoine. 

Au moment où les berlines démarrent, la bande de jeunes déboule en trombe pour faire peur aux passants et montrer qu’elle existe. C’est réussit, le chauffeur, un jeune encore tout fier de sa place dans la garde rapprochée, tente le forcing. Le premier scooter l’évite mais pour les suivants ça devient compliqué.

Ça va très vite mais tout ce qu’il sait c’est que la voiture est passée à deux doigts de ses jambes et que le capot est collé au mur, une légère fumée s’en dégage. 

Un cri le réveille, merde y’a un blessé. 

Puis il comprend, il se baisse et voit les pattes de l'animal qui tremblent, doucement. 

Et son appel à l’aide.

"Putain, Luce, nan, pas toi… » 

Il regarde ce spectacle, celui de ce qu’il a de plus cher au monde, en souffrance, qui le regarde et semble lui demander ce qu’il se passe, et si ça va aller comme il faut.

« Hein, dis, ça va aller mec ? » 

À voir le sang et l’état de son petit corps, ça va pas le faire, et ça Antoine le sait. 

Le sang il connaît, les blessures mortelles aussi.

Putain, merde Luce on allait pouvoir se caler tranquille tous les deux, et j’allais prendre soin de toi.

« Merde. » 

Il tire son pistolet de sa poche et d'une balle termine la route de sa bonne copine à poils longs. 

Quelle beauté celle là, y’a pas à dire y’a du sublime dans cette vie et parfois là où on s’y attend pas. 

Rapidement, le reste du chargeur est dédié au chauffeur, deux gardes du corps et le ministre qui le mérite aussi tiens, ça lui apprendra à jamais payer pour ses erreurs. 

Et puis quitte à faire le ménage il termine les deux jeunes en scooter, ça leur apprendra à eux aussi à pas savoir respecter le beau.

Vide, le flingue tombe à terre, et Antoine qui connait la procédure s’assoit là, paisible. C’est tranquille ici mais les sirènes vont pas tarder. 

Il passe une main sur le corps de la chienne et sa main devient rouge, au cas où on se sache pas qui est le coupable. 

Putain ils vont en trouver de belle les flics à la maison, il vont pas en revenir d’avoir enfin mis la main sur « Lapin ». 

Ne pas lire pour dormir.

Ne va pas lire pour t’endormir.
Ce conseil médiocre est efficace mais complètement con.

Lire c’est réveiller les démons, l’inconnu, le mythe et ce qui n’est pas là.
Pourquoi l’associer au sommeil, au moment où l’on ferme les yeux ?
Imagine qu’on te dise qu’il faille fermer les yeux pour découvrir le monde…

Pose les yeux sur ces lignes et laisse ta tête allumée. Bat toi contre le sommeil, les paupières lourdes et autres attaques de la nuit. Il te faut lire, et ce même dans l’obscurité.

Vivre sa vie, 1962 - La beauté et la mort.

1h8min - Dialogue entre Nana et le philosophe.

« - C’est terrible oui mais c’est une indication. Je crois qu’on arrive a bien parler que quand on a renoncé à la vie pour un certains temps. C’est presque le prix.

-Parler c’est mortel.

-Parler c’est presque une résurrection par rapport à la vie en ce sens que quand on parle c’est une autre vie que quand on ne parle pas. Vous comprenez ?

Et alors pour vivre en parlant il faut avoir passé par la mort de la vie sans parler. »

… Sorte d’ascèse qui fait que l’on ne peut bien parler que quand on regarde la vie avec détachement. »

"Vie supérieure vie avec la pensée. Cette vie avec la pensée suppose qu’on a tué la vie quotidienne, la vie trop élémentaire. »

Trouver le mot juste, il faut travailler.

Il faut passer par l’erreur pour arriver à la vérité.

L’amour est une solution mais à condition qu’il soit vrai. »

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Euphoria est Fade - HBO fail - Note 2 sur 10, à éviter.

Sans aucune saveur.
Voici ce que je ressens quand je regarde cette série.
Le titre principale et d’autre “ohh” de la BO retentissent toutes les 3 secondes, à chaque scène, comme un réflexe pavlovien pour nous rappeler que là c’est une scène “choc”… ça en devient ridicule et se transforme en Overdose de son.


Euphoria est une mise à jour à notre époque des choses les plus tendances et qui continuent de vendre en terme de divertissement :
- des sexes en masse, comme jamais on en a vu dès les premiers épisodes oulala,
- des scènes de sexe,
- du gobage de drogues bien “cool” ,
- du “mental health”, dépression, anxiété, etc. car oui c’est un sujet très “actuel” et presque devenu “cool”
- un mélange de recherche de sexualité et de multiplicité des genres (LGBT, trans, Bi, Gay, etc.)

Bref un gros mélange trop bien pensé et stratégique, donc sans saveur, des sujets de la jeunesse actuelle, bardé de bonnes musiques et de plans de caméra "qualis" et bien léchés. Merci les têtes de HBO.

L’algorithme pour un “Hit” est parfait, heureusement nous ne sommes pas des machines qui consomment des shows sans réfléchir… hein ? Les gars vous êtes là ?

Je vous la refait avec le moodboard de chez HBO pour le brainstorming : Sexe+Sexes+Drogues+Sexy+Jeunesse+Ados+Santé Mentale = Tendance = Gros succès bah oui.

C'est stylé, c’est sur.
C’est de la bonne soundtrack hyper recherchée, c’est sur.
Mais c'est tellement fade, tellement vu et revu, juste une mise à jour bien "hype" et trendy mais nulle.

Skins (version UK) était 10 fois meilleures en son temps.
On croirait voir la version US 2019 d'un mélange de Skins, Trainspotting, Romeo + Juliet, etc... à la sauce HBO Amérique, avec comme héroïne une star Disney Channel (Zendaya). Rien que là on devrait commencer à se méfier…


Ça veut choquer mais ça respire l’Amérique toujours aussi prude au plus profond d’elle même.

C’est presque drôle car montrer autant de sexes et de sexe résonne vraiment ici comme une façon de sur-compenser. Donc d’avouer le vide, l’absence de matière dure dans cette oeuvre.

Ça se veut choquant, cool, trash mais c'est absolument nul,
et le drame c'est que tout le monde va adorer...

J’en pleure à l’avance, ça va être un carton…

J’en pleure à l’avance, ça va être un carton…

L'agent ukrainien - 2016, arrivée à Londres

Je viens de visiter une chambre à Mile End. La fille, Julia, me dit qu’elle gère la chambre pour le proprio, un certain Roman Zinchenko, un Russe. Elle vient d’Ukraine. L’appart est pourri. Toutes les portes sont fermées à clefs, ça sent bon le vivre ensemble mais chacun dans sa piaule. Je suis sûr qu’elle ne s’appelle pas Julia. C’est un mec en bagnole qui nous a emmenés vers l’appart.

Tout ça sent bon le Russe qui nettoie son argent sale à coup d’appartements dans Londres qu’il loue au prix Max. Mieux vaut payer le loyer à temps ici. Sinon tu reçois une petite visite de 2-3 ukrainiens. Voir un seul, c’est bien suffisant…

Netflix, humoristes du monde : NICK SWARDSON : TOO MANY SMELLS, un bijou.

Coup de coeur pour le special de Nick Swardson sur Netflix, j’ai ri, seul, pour de vrai. C’est rare.

Je veux pas faire le connard mais si je rie à haute voix à du stand up, qui plus est à un special que je regarde sur l’ordi, alors je considère que c’est de l’or.

Et là j’ai beaucoup ri en 30 minutes... Un excellent show

Note : 8,5/10 

Et je tape après son nom sur google et réalise qu’il s’agit de l’acteur qui joue Terry dans Reno 911, l’un des personnages les plus drôles de la série :

Toujours arqué sur des patins à roulettes, il joue un homosexuel qui a tendance à vendre ses services et sa bouche un peu partout autour de la ville et nie en bloc toute accusation avant de tenter en vain de fuir en mini short et patins à roulettes. Best of

Merci Terry, merci Nick, what a grat fucking special ! 

PS : J’ai du appuyer sur pause à la fin de ce special tellement je rais.
Sur pause les gens ! Sur Pause…
Un bijou. 

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Greatest special I’ve seen on Netflix Comedians of the world yet.

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Amy Schumer : Growing is dope. - (read in ENG & FR)

After not liking Iliza : Elder Millennial (7.2 on imdb), I just loved Amy Schumer: Growing (5.3 on imdb)

This makes no sense with the rest of the IMDB population but I almost prefer it like that.
American people are some of the dumbest on earth so I’ll happily disagree with your comedy tastes. AH !

Amy is amazing in this 2019 special, raw, honest, in love and still the same, that was a really good surprise to me as I’m not an hardcore fan of hers. I just laughed out loud watching this special, which is something I rarely do now that I’ve been watching stand up like a freak for the last 5 years.

GOLD. My score 8/10

———FR———

Après avoir détesté le special de Iliza Elder Millennial qui obtient 7.2 sur IMDB, je viens de prendre un plaisir fou à mater celui de Amy Schumer Growing qui lui s’en sort avec une note de 5.3 sur IMDB…

ça n’a pas de sense et ne s’aligne pas du tout avec la communauté imdb mais je préfère. Je considère encore les ricains comme les imbéciles du globe. (cf. Donald T à leur tête) donc je suis très heureux d’être en désaccord avec eux. AH !

Amy est incroyable, honnête, brute et toujours la même. Je suis le premier surpris d’avoir adoré car je ne suis pas un fan inconditionnel mais j’avais trouvé sa série Inside Amy S… vraiment bonne.
J’ai ris de vive voix en regardant ce special, chose qui n’arrive que très rarement après avoir passé tellement de temps à mater du Stand Up ces 5 dernières années.

OR. Je donne 8/10

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La folie d'ours, Grizzly Man.

19 oct. 2016
Un dément, un fou qui veut devenir un ours parce que la société ne lui convient pas. Soit. 
Son choix est respectable, mais sur sa mort, je préfère le silence du pilote d'avion aux pleurs de ses amis. Un voyage dans la nature sauvage d'un homme, dérangé. Passionnante exploration des ressorts psychologiques de celui qui s'échappe de la société pour se trouver une autre mission, dénuée de tout sens mais auquel il s'accroche par besoin de survie.
Ce n'est pas les grizzlys qu'il cherche à sauver, mais son âme, en se donnant une raison de vivre, n'importe laquelle, à savoir sauver la peau de l'ours. 

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C'est un documentaire de Werner herzog sur un illuminé, un gentil qui s'auto proclame gardien des grizzlis, protection dont n'ont nul besoin ces colosses à en écouter un expert sur place.

Non, pris d'une mission divine, Timothy Treadwell, en sait plus que tous, puisqu'il est sur le chemin de devenir cet animal qu'il chérie.
Ces petits moments devant la caméra où il replace ses cheveux au dessus de ses lunettes pour sa 4ème prise révèlent le désespoir d'un homme qui cherche à plaire, à trouver sa place, à se filmer pour se montrer en héros, en sauveur d'un peuple qui ne peut pas lui dire d'aller se faire foutre, à par grogner, voir finalement le manger.
En effet je peux aussi devenir le protecteur des manchots du monde entier, être le porte parole de ceux qui n'ont pas de voix, mais peut être que s'il pouvaient parler, ils me diraient que je suis un con et que ma place n'est pas sur la glace...

Car elle est peut être là l’explication de sa fin, un ours qui en a eu marre d'entendre cette voix nasillarde sur son territoire et a juste répondu présent à l'appel de la nature, ce simple besoin de nourriture, qu'elle soit à tête blonde ou à écailles.

En vain, il va terminer dans le ventre d'un grizzly affamé. Quête et succès ultime pour ce doux timbré et sa voie d'enfant innocent. Oh pauvre idiot, tu auras vécu heureux sans antidépresseurs.
A entendre l'enregistrement audio de ta mort, ça a du piquer de se faire croquer par la bête, mais tes cris resteront à jamais dans ma mémoire comme la voix d'un homme qu'on libère.
Entre les cris d’horreur et la jouissance d'accomplir ce pourquoi il a vécu.
Mais il y'a aussi là les animaux eux mêmes et leur indifférence vis à vis de cet homme dont ils n'avaient nullement besoin, cet imbécile heureux qu'ils ont accueillit assez longtemps sur leur territoire pour finalement s'en nourrir.

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Herzog de conclure : "…dans leurs visages, il n'y a pas de reconnaissance, de lien ou de compréhension. Aucune pitié."
Pas de pitié pour cet humain présent sur la chaîne alimentaire empruntée par le grizzly l'ayant dévoré. Lui qui voyait en l’ours le salut, n'était pour eux qu'un simple morceaux de viande blonde.
Mourir et renaître en ours, Avoir vécu heureux et imbécile.