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La Parisienne, essai.

Pas sûr qu'elle passe Gare du Nord, en haut d'la rue Maubeuge, La Parisienne, l'influenceuse qui poste sur Instagram sa tenue du jour, assise à la terrasse d'un café, mode croissant, un allongé et p'tit livre activé.
Mais si ! Tu sais, couverture blanche éditions Gallimard, ça passe crème.

Elle vient pas ici elle qui circule en Uber de rendez-vous en shooting pour vendre le faux qu'elle crée les doigts sur son smartphone. Y'a des endroits de Paris curieusement qu'on les voient pas influencer le dimanche soir entre deux rayons de soleil qui se couche sur papier peint pastel. Tant mieux remarque, ça laisse encore un peu de vrai à la capitale.


Paris est une carte postale. Quelques endroits, souvent les plus beaux sont les pires.
J'ai réalisé ça avec elle, La Parisienne, entre autres, et aussi quand j'ai vu un ptit train circuler à Montmartre... put**n y'a qu'à Disneyland qu'on vois un truc pareil. Du faux, carton-pâte. Manque plus que des acteurs déguisés en parisiens... ah si, c'est elle, La Parisienne.


Celle qui fait que tout le monde se juge, se regarde se regarder à la terrasse des cafés, parler fort surtout du vide. Scène de l'enfer, jugement capital.

Moi aussi je juge, t'as une paire de StanSmith aux pieds et un sac de courses bio : t'es un en*culé.
À maubeuge on a la plus "belle vraie vue" de Paris, le sacré cœur en haut et en bas les camés et distributeurs de kit à crack.
Alors elle est où La Parisienne ?


Paris est dégueulasse, ça pue, y'a du boucan, Pandémonium, Paris est naturelle et vilaine, mais toi la Parisienne t'es pire, faussaire à vendre du vent, on le connaît ton prix, celui qui te fait vivre là-haut, dernier étage bâtiment Haussmann. La peste, elle a commencé à Paris, sur les tables des cafés où tu t'es mise en scène. Tout un marché qui vaut pleins de sous et qui a aspiré l'âme de la ville sur les réseaux.

Comment on reconstruit ce qui est détruit, par toi et les trottinettes, bah on fout tout à l'eau, on s'en balance.
Et viens pas t'engager pour la planète alors que toute ta vie repose sur le textile, please.
Allez La Parisienne, je te déteste parce que c'est moi aussi Lui, La Parisienne.

Ici j'engage, veux tu m'épouser #parisisforhaters

Les encombrants

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J'adore les encombrants, à chaque fois que j'en vois je m'arrête et je fouille.

Là en plus y avait des bouquins donc je suis resté 15 minutes. J'ai trouvé trois Sagan, elle était cool elle, j'ai lu "Bonjour Tristesse" mais rien qu'avec un titre comme ça t'es dans mon camps Françoise.

J'ai aussi chopé des bouquins de cuisine dont un vintage de Cyril Lignac, "Cuisine Attitude". Il a toujours eu une tête de co*illon lui ! Il m'agace même s'il est peut-être sympathique. À partir du moment où tu passes à la télé et où tu deviens connu grâce à ça, y'a 9 chance sur dix que tu sois surnuméraire. Elles m'insupportent ces célébrités de la télé, je déteste #Nikos sur #Thevoice et #TopChef tout ça c'est fake, il surjoue l'émotion, c'est de la m*. J'ai rêvé qu'un taré du genre de celui qui a buté Kennedy se fasse Nikos, pareil, à la lunette, juste parceque c'est une partie du poison de #tf1 ...


Pardon je m'emporte. Je sortais d'une séance chez un magnétiseur à Ville d'Avray. C'était la première fois que j'y allais. Je suis curieux. Là comme par hasard elle me dit "moi contrairement aux autres magnétiseurs, je touche" bah non du coup. L'idée que je vienne voir un magnétiseur c'est pour que tu me touches pas, que tu gères mes énergies cosmiques, au feeling. Aussi j'ai mal au dos depuis plus d'un mois. Elle me dit "je ne traite pas les pathologies physiques". Bon bah parfait, merci pour la recommendation Ma'. En vrai c'était bien, elle a pas mal parlé, j'étais surpris de ça aussi,pour moi tu sens les énergies, et moins tu me parles mieux c'est. Mais encore une fois "Open minded" le gars.

C'était dans une rue magnifique, les maison là dedans sont incroyables, tu sens que y'a du millionaire derrière des grandes grilles. Du coup, inspiré après la session j'ai appelé mon ex, en tout ça a duré plus de deux heures, l'appel hein. La séance c'était 1h30. Je sais pas ce qui m'a fait le plus de bien des deux, enfin j'ai ma petite idée, c'est celle qui était à distance et qui ne m'a pas touché.
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Lapin rouge.

Antoine est un tueur. Nom de code, Lapin. 

Il va vite, mais il commence à ralentir l’archange de la mort. 

À 60 ans, il contemple l’idée de la retraite avec délice. Marcher dans son village du sud, tranquille, sans penser à la prochaine cible, à la méthode, aux traces à effacer. 

Rien, juste lui et Luce.

Luce c’est son golden retriever, seul signe extérieur de richesse. Putain, une vrai princesse celle-là, pure race il en est sûr. Son père s’appelait Phoebus, y’a du sang bleu dans cette lignée canine. 

Elle est belle, gracieuse, solaire. C’est son point d’ancrage dans cette vie passée entre l’hémoglobine et le bruit des flingues. 

À chaque fois qu’il rentre à la maison, elle est là, tranquille, pas de stress, pas de mission, si ce n’est manger, dormir, baiser parfois quand elle croise un copain.

Ce mardi, c’est spaghetti pour l’homme, croquette pour la belle. Dans son temps libre, et après chaque mission, il prend un mois pour améliorer une compétence, et la cuisine est l’une de celle qu’il maîtrise le mieux après le fusil de précision longue distance SVRF-44.

Simple, efficace, comme la carbonara qu'il commence à connaître.

Comme ça tient un peu à l’estomac, après le déjeuner il sort pour la promenade. À ses côtés, Luce, toujours, et dans sa poche un Glock 9mm assez discret.

On ne sait jamais, 45 ans de carrière dans l’élimination de la race humaine, certaines personnes peuvent lui en vouloir et ça peut venir de nulle part. Les jeunes sont doués et leurs méthodes nouvelles, faut rester attentif.

Rien à faire à présent, juste se tenir tranquille, profiter de ses sous, peindre, lire et jouer au scrabble à la mairie tous les samedis. La retraite, tueur ou pas, sera la même pour tout le monde.

Il entend le bruit des gosses et de leurs scooters, des cons qui foutent la merde dans le village. Ils sont pas méchants mais ils manquent de finesse dans l’intellect et ça c’est vulgaire. 

Dans le village c’est leur seule occupation, le bruit. Et en plus aujourd’hui y’a visite de ministre à L’Isle-sur-la-Sorgue, alors c’est parade, tout le monde y va de son boucan.

Loin du raffut, il traverse la place du village et regarde le spectacle. Une tribune, le politique, les gens. Tous des veaux les français, pas méchants non plus mais bien assez bêtes pour se laisser faire sans trucider les responsables de ce merdier. La télé, Netflix, ça les calme. Du pain et des jeux.
Il a bien essayer de s’y mettre lui aussi. L’an dernier il a commencé House of Cards. Putain ! Ça l’a rendu fou ce truc là. C’est le pompon, ça te montre sous forme de divertissement bien ficelé comment ils se font entuber profond par les fumiers au pouvoir à coup de magouilles, de corruption, de détournement et tout le tutti. Et les gens, ravis par l’épisode du soir, bien nourris, ils bougent plus, rassasiés.
Comme quand t’as trop mangé, la flemme de se battre et de répandre la mort à présent. On reste tranquille sur le canapé à regarder la soupe. Faut dire qu’ils sont malins les gars en haut, la soupe elle est bien bonne. Chapeau les artistes, marionnettistes et tireurs de ficelles :
“Eh on va leur montrer comment on les encule mais on va faire passer ça pour du divertissement ok ? Et le soir ils materont ça sur un de leurs écrans et comme ça “Pas bouger Médor coucouche panier !”
Du pur génie.
Les gens à force ils en ont oublié leurs compétences de coupeurs de têtes, les couillons. A lui on la fait pas, il gagne un pognon fou pour éliminer n’importe qui, y’a personne qui l’emmerde.

 Il continue sur son chemin et laisse le bétail humain de côté. Il traverse le pont et longe la rivière, ce coin tranquille où il a si longtemps réfléchit au meilleur moyen d’éliminer sa prochaine cible.  La marche dans la nature, au bord de l’eau, y’a pas à dire, ça aide à s’éclaircir la tête. 

C’est important de faire le vide avant de tuer un homme, être là, dans le présent, pas tout foutre en l’air parce qu’on est encore dans le passé ou le futur, nan, là, en plein conscience de son acte odieux.

« Allez, retour à la maison la Lucette ! »

La place se libère petit à petit, deux berlines transportent l’une des têtes du gouvernement, il peut pas la voir en peinture celle là. La pourriture ça se lit sur un visage, il est sensible à ça Antoine. 

Au moment où les berlines démarrent, la bande de jeunes déboule en trombe pour faire peur aux passants et montrer qu’elle existe. C’est réussit, le chauffeur, un jeune encore tout fier de sa place dans la garde rapprochée, tente le forcing. Le premier scooter l’évite mais pour les suivants ça devient compliqué.

Ça va très vite mais tout ce qu’il sait c’est que la voiture est passée à deux doigts de ses jambes et que le capot est collé au mur, une légère fumée s’en dégage. 

Un cri le réveille, merde y’a un blessé. 

Puis il comprend, il se baisse et voit les pattes de l'animal qui tremblent, doucement. 

Et son appel à l’aide.

"Putain, Luce, nan, pas toi… » 

Il regarde ce spectacle, celui de ce qu’il a de plus cher au monde, en souffrance, qui le regarde et semble lui demander ce qu’il se passe, et si ça va aller comme il faut.

« Hein, dis, ça va aller mec ? » 

À voir le sang et l’état de son petit corps, ça va pas le faire, et ça Antoine le sait. 

Le sang il connaît, les blessures mortelles aussi.

Putain, merde Luce on allait pouvoir se caler tranquille tous les deux, et j’allais prendre soin de toi.

« Merde. » 

Il tire son pistolet de sa poche et d'une balle termine la route de sa bonne copine à poils longs. 

Quelle beauté celle là, y’a pas à dire y’a du sublime dans cette vie et parfois là où on s’y attend pas. 

Rapidement, le reste du chargeur est dédié au chauffeur, deux gardes du corps et le ministre qui le mérite aussi tiens, ça lui apprendra à jamais payer pour ses erreurs. 

Et puis quitte à faire le ménage il termine les deux jeunes en scooter, ça leur apprendra à eux aussi à pas savoir respecter le beau.

Vide, le flingue tombe à terre, et Antoine qui connait la procédure s’assoit là, paisible. C’est tranquille ici mais les sirènes vont pas tarder. 

Il passe une main sur le corps de la chienne et sa main devient rouge, au cas où on se sache pas qui est le coupable. 

Putain ils vont en trouver de belle les flics à la maison, il vont pas en revenir d’avoir enfin mis la main sur « Lapin ». 

Ne pas lire pour dormir.

Ne va pas lire pour t’endormir.
Ce conseil médiocre est efficace mais complètement con.

Lire c’est réveiller les démons, l’inconnu, le mythe et ce qui n’est pas là.
Pourquoi l’associer au sommeil, au moment où l’on ferme les yeux ?
Imagine qu’on te dise qu’il faille fermer les yeux pour découvrir le monde…

Pose les yeux sur ces lignes et laisse ta tête allumée. Bat toi contre le sommeil, les paupières lourdes et autres attaques de la nuit. Il te faut lire, et ce même dans l’obscurité.

Dega Nando's

1er octobre 2017.

Je suis allé chez Nando’s, j’ai rencontré Dega, la serveuse, somalienne.

Elle m’a raconté qu’à 12 ans elle est arrivée en France, à Lyon.

Je lui ai demandé combien de temps elle y est restée, elle m’a dit peu de temps, que la France lui a dit, à elle et à sa famille de retourner dans son pays.

Le pays était en guerre, il l’est encore. 

Je lui ai présenté mes excuses pour mon pays, elle m’a souri et m’a dit gentiment qu’elle aimait toujours les français. 

Je lui ai dit au revoir, avec mon sac à la main je suis rentré chez moi, ignorant du sort des autres.
Mon poulet avait le gout de la honte. 

When We fight.

 

You are not here anymore, it gave me distance. It's 11:42pm, I just saw Anna at the flat, she just came to spend the night I thought. I was wondering why she just doesn’t stay at her boyfriends place. 

I am naive sometimes… or I don't know why things are. 

We were talking, about relations, love and how I treated you. She said I was good to you, I did not agree. 

After some arguments and anecdotes about our dynamic when you were here, she looked down and started to break, her eyes wet and the body trying to repress the emotion. But she has the courage to cry and stare at my face, with strength. The feelings slapped me.

I was stuck. It was your eyes getting wet, I could see it on her face, but I was not the source of it. 

It has been a while since the tears of a woman close to me provoked some compassion and did not put me in a state of rage. Because I remember yours and the madness it opened in me, how these eyes filled with salt would just burn my pain even more. Your tears were just sparking my misery and I would scream it all on you. 

I told her that it was hard to be alone but in a way I feel good to have this trial period, this test of us. Trying to know myself alone again. Awake the pain and the shadow of me, my dear friend, his hand in mine, walking and falling. Feeling the anxiety and the panther on my back, holding the leash and keeping it close to me. 

But I said it was shit to be like this, not knowing how to position ourselves in the months to come. Being together but planning not to be. 

I said it’s an occasion for me to let go of you, to let you grow, without me being a bad influence, a negative energy in your life. As soon as you changed city it seemed to have work for you, I cannot decide if its the country or the man you left behind. 

I don’t want to be the anchor of you. I can destroy myself but as soon as I see that it hurts you I become even crazier, because you are good. Show me a mirror with my dark soul and I'll smile to a friend, but if I realise you are the one holding it to my face with fear, I'll break it into pieces, I'll destroy it and you might be the damages. 

Suddenly Anna started to cry, and it opened something in me. It was good to feel, to stop being numb. Seeing what she experiences with her boyfriend as the way I acted with you. In a different way but in a very similar structure of thoughts in the men we become. Self destruction, conscious and inflicted to our own, but as soon as the pain spreads to you, it becomes unbearable. 

When you started to cry in our fights, it would drive me even crazier. I would get mad at you for dropping the first tear. You couldn’t understand. Your tears would open the flow of darkness in me.  Deep down I knew this anger was for the asshole I am that made you cry. This woman who cares about me more than I do, who love me more than I do.

But I don’t. The fight is unfair, I am good at hating myself.